Ce n’est pas un jeu d’ombres chinoise …
Juste une courte présentation. Mais qui s’amuse à faire de l’hypnose? Pour un médecin, ça ne fait pas très sérieux…
C’est normal de se poser la question. Je trouve normal d’y répondre de façon succincte.
Je suis anesthésiste-réanimateur de formation. J’ai découvert l’hypnose au cours de mon internat à Paris et comme à l’époque (ce n’est pourtant pas vieux) , il n’existait pas encore de formation universitaire (actuellement il existe un diplôme universitaire à La Pitié-Salpêtrière et même un autre plus récent au Kremlin-Bicêtre), j’ai suivi une formation destinée aux médecins et paramédicaux à l’Institut Français d’Hypnose, sur deux ans. Cette formation était orientée sur le traitement de la douleur (c’était bien entendu cet aspect qui m’importait le plus au quotidien). J’ai donc inclus cet outil dans ma boîte, de moins en moins timidement au fil du temps: au bloc opératoire, en salle de travail pour la maternité, en réanimation…
J’ai ensuite exercé comme chef de clinique puis praticien hospitalier contractuel en Réanimation pédiatrique au Kremlin-Bicêtre pour une durée totale de quatre ans. J’ai ici appris à mettre en pratique auprès des enfants lorsque les occasions et disponibilités se présentaient. Cela fut, en plus d’une période de grande satisfaction sur le plan humain, l’occasion de sensibiliser les médecins (notamment les internes en formation dans le service) ainsi que les infirmiers et infirmières au potentiel de cet outil merveilleux.
Toutefois, j’ai rapidement fait le projet de me consacrer complètement à cet outil extraordinaire. Pour toutes les raisons que vous allez voir dans le chapitre Hypnose à l’hôpital, je me suis orienté vers une pratique libérale.
Cela me conduisit à compléter ma formation avec une orientation « psychothérapie », ce que j’ai fait à l’Institut Français d’hypnose ericksonienne (IFHE), en vue d’une installation en libéral qui m’octroyait ainsi le droit de ne faire que cela, toute la journée, en passant le temps nécessaire avec chacun… Et c’est donc ce que je réalise avec le plus grand bonheur.
Je suis heureux de soigner, autant que de promouvoir l’hypnose auprès de mes confrères.