Hypnose et Médecine

Une vieille histoire…, un bel avenir

Hypnose à l’hôpital

L’hypnose à l’hôpital est déjà une réalité bien plus répandue que beaucoup ne  l’imaginent. Comme je l’écris ailleurs, l’hypnose est déjà en train de se faire une vraie place dans la prise en charge de la douleur. Elle est pratiquée indifféremment par des médecins, infirmières, psychologues, psychomotriciens, kinésithérapeutes et d’autres personnes participant directement ou indirectement aux soins. Et c’est très bien. L’hypnose gagne ses galons universitaires (en France parce qu’ailleurs c’est déjà fait) avec depuis quelques années, un diplôme universitaire (Pitié-Salpêtrière) qui fait des émules dans d’autres facultés.

C’est tout à fait concordant avec une démarche de qualité et de confort optimal. Cela représente cependant un investissement en temps et en énergie qui est loin de permettre de satisfaire tous les besoins. Face à une réalité incontournable sur l’économie de santé, il est de plus en plus évident qu’à l’hôpital public, une politique de productivité de plus en plus prononcée ne laisse de place qu’à des initiatives basées sur la bonne volonté. Lesquelles sont parfois très dynamiques, pour notre plus grand bonheur: les équipes de prise en charge de la douleur de Bicêtre, Rennes, Robert Debré, Trousseau pour ceux qui communiquent le plus.

Ce qui coûte le plus cher à l’hôpital, ce sont les hommes, bien plus que la technique, alors cela implique des concessions sur une certaine démarche de productivité. Même les équipes de traitement de la douleur dont la mission est celle du confort doivent assumer une demande importante, et ne peuvent guère envisager de passer une heure entière avec un seul patient ou de façon épisodique. C’est une des raisons qui m’ont conduit à choisir une façon de pratiquer en toute liberté. Cela pose immédiatement le problème de l’accessibilité aux soins (tout le monde ne peut pas s’offrir une consultation d’une heure au remboursement symbolique d’autant que même si l’acte « séance d’hypnose pour traitement de la douleur » existe, il ne vaut actuellement rien et il faut bien vivre) qui nous renvoie à nos choix politiques.